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 Sauver les apparences. (PV Emma H)

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Nell Holly
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Nell Holly

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MessageSujet: Sauver les apparences. (PV Emma H)   Sauver les apparences. (PV Emma H) Icon_minitimeMar 22 Fév - 19:02

    Je n’ai jamais pu supporter de me faire manipuler, ni de ne pas contrôler ce qui m’entourais. Et ce n’était pas près de changer. Jamais. Mais tout partait en vrille, tout se dégradait autour de moi. Chaque mur tombait l’un après l’autre, et ça, depuis le début de l’année. Peut-être que finalement, entré à Poudlard n’était pas la solution idéale…
    Et plus on avançait, plus j’explosais dès que quelque chose ne tournait pas de la façon dont je voulais. Je n’ai jamais très bien géré mes sautes d’humeurs, ni mon comportement insupportable. Et encore moins maintenant. Qu’avais-je fait ? Qu’avais-je mérité ? Je ne le savais pas encore. Pour l’instant, le plus important était que je devais absolument faire abstraction de tout. Ne plus penser. Surtout ne plus penser. Et ne plus espérer. Quoi ? Aucunes idées. Etait-ce de bonnes résolutions ? Je ne le savais pas non plus, mais je l’espérais, encore une fois. Mais oublier. Comme avant, que tout redevienne comme avant. S’il vous plait. Je n’en pouvais plus de souffrir autant, de me torturer de cette manière. Avant septembre. Et oui, c’était sans doute, une très mauvaise idée de venir ici. D’avoir fait comme à chaque fois, qu’à ma tête, sans réfléchir aux éventuelles conséquences. Agir avant de réfléchir, non. J’ai mal. Ce qui m’insupportait tout autant était de ne pas arriver à mettre un doigt sur ce qui me tourmentait à ce point, moi, Nell Holly. C’était vague, c’était lointain, mais en même temps si proche, si évident. La seule et l’unique certitude que j’avais, c’était que c’était mauvais, nuisible. Aussi bien pour moi que pour les autres. Ça me consumait de plus en plus, je n’étais pas moi-même. Je n’étais pas maître de mes actions, de mes pensées, de mon être. Et je ne le supportais pas, mais ne pouvais rien ni faire. Ce qui me mettait encore plus hors de moi. Saleté de conscience.

    Et ce matin-là, j’avais encore plus besoin de m’évader, de me sortir de ce corps, de ne plus être moi quelques instants. Pas possible. Mais j’avais mal, tellement mal. De quoi ? Question piège. Mais je le sentais partout dans mon âme. Tout ce que je voulais en cet instant précis, était de le pulvériser, et encore le mot était faible. Très. J’aurai tant voulu que sa vie soit un enfer, d’en faire le néant, comme il le faisait si bien pour moi… Je le haïssais à un point plus qu’inimaginable. Qui ? Le monstre qui me mettait dans un tel état, celui qui enfonçait mon esprit dans le noir. Qui a fait ce dont je suis devenue ces dernières semaines. Et même si je ne savais ni ne comprenais ce qui se passais, je me doutais bien que « quelqu’un » ou « quelque chose » devait en être responsable. Sixième sens ? Non, sens logique. Il s’en prenait à mon corps, mon esprit, mes pensées, mes peurs et mes craintes. Les plus profondes. Et pour s’en prendre à moi, il en fallait, de la puissance. J’étais une sorcière méchante et cruelle. Sans pitié, et sans aucunes compassions pour mes adversaires, morts, blessés ou vivants. Et souvent, ça les décourageaient, tous, tels qu’ils sont. J’aurais voulu le réduire en poussière, l’envoyer dans le néant. Qu’il souffre, pleure, hurle, meurt. Certes, je m’emballais mais je n’en pouvais plus et c’était le seul moyen que je trouvais pour tenir le coup. Maudire, encore et toujours.
    Chaque nuit était une souffrance, et ne parlons pas du jour.

    Je m’étais levée, encore plus abattue que d’habitude. Je ne donnerais pas cours ce matin. Tant pis, j’avais besoin de calme, de solitude. Ces petits deuxièmes ne m’en voudront pas. Et de toute façon, dans le cas contraire, je n’en aurai strictement rien à battre. Vulgaire ? Du tout. Ne me chercher pas. Ayant été mettre un mot dans le hall disant que je m’absentais cette matinée, et laissant les élèves libres, j’entrepris de monter les escaliers. Où j’allais ? Je n’avais pas vraiment d’idées précises. Là où personne ne me dérangerait. J’étais perdue dans mes pensées, ne sachant pas trop où aller, et surtout ne regardant pas où j’allais. Oui, vraiment, j’avais un problème. Pour n’avoir pas de but précis, ce n’était pas dans mes habitudes, loin de là.
    C’est alors qu’en passant devant un mur nu, une porte se forma. Lentement, je m’arrêtais et me retournais. La salle sur demande. Ça ne pouvait qu’être elle. J’ouvris sans bruit la poignée et me retrouvai dans une immense salle, peinte de noir, des paquets de mouchoirs étalés un peu partout. Avec en son centre un grand lit à baldaquin. D’un côté de la pièce rectangulaire, se trouvaient tous des disques avec pour la plupart des titres tristes. Cette pièce était… déprimante. De l’autre côté, une phrase était marquée, prenant toute la place.


    « Relève-toi, bats-toi, là est ta meilleure arme. »


    D’accord, j’ai compris le message. La Salle sur Demande s’était transformée en pièce à pleurer, à déprimer. Furieuse qu’elle ait compris si vite mon état d’esprit, je claquai violemment la porte, et m’encouru à l’opposé. Je n’aimais pas qu’on me comprenne si vite.

    Je m’arrêtais, essoufflée, j’étais arrivée dans un couloir d’apparence normale. Mais au bout du couloir, une porte me faisait face. De couleur noir, terne, sans brillance, miteuse. Elle avait l’air abandonnée, on ne s’en était donc pas occupé depuis longtemps. Lentement, comme si elle m’attirait volontairement, j’avançais vers elle. Plus aucunes poignées ne me permettais l’ouvrir.


    - Alohomora.

    D’un petit déclic, elle s’ouvrit de quelques millimètres. Je la poussais un peu pour pouvoir me glisser à l’intérieur. Tout était sombre. Seule la lumière du jour obscurée par un drap sale éclairait la pièce. Un grand tableau noir recouvrait le mur du fond. Les bancs avaient été poussés le long des murs, et le milieu de la salle était vide. Poussiéreuse, mais vide. Un mannequin, pour s’entrainer aux sorts se trouvait dans un des coins. Je fermais doucement al porte et m’avançai au centre. Une fois arrêtée, le robot-mannequin roula imperceptiblement vers moi. Me défouler. Tel était le seul mot présent en ce moment dans mon esprit. Prise d’un accès de rage intense, je sortis ma baguette, la pointa contre le robot et laissant toute la colère, toute la haine surgir en moi, j’hurlai plus qu’autre chose un sort de destruction. Celui-ci toucha le mannequin en plein poitrine et le fit voler en éclat. Il ne restait rien. Que de la poussière qui vint s’ajouter à celle déjà présente.

    Mais malgré tout, ça n’atténua pas ma rage, pire, ça l’accentua.

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