Il est temps de savoir...[PV Les Professeurs Alliés]

So many questions, so much on my mind, so many answers I can't find...

Mais qu'est-ce que je fous là ?
Voilà, la question la plus récurrente dans ma vie. Et à cet instant, elle était plus que présente.
Que faisais-je ici, à Hogwarts ? Pourquoi m'avait-on choisis moi et pas une autre ? Qu'avais-je fais pour mériter cet honneur ?
Voilà, les questions principales qui se bousculaient dans ma tête, tandis que je marchais dans l'un des innombrables couloirs du château.
Allais-je enfin savoir ?
La journée avait pourtant commencée comme n'importe quelle journée habituelle. Je m'étais réveillée avec pas mal de difficultés, m'étais cognée un orteil contre mon lit, en voulant le contourner pour atteindre la salle de bain. J'avais pris une douche bien froide, histoire de me réveiller, puis je m'étais habillée. Jusque là, tout était normal. Mais alors que je revenais de la grande salle où j'avais petit-déjeuner, un hibou était arrivé dans ma chambre. Il s'était gracieusement posé sur le rebord de la fenêtre et me tendait sa patte au bout de laquelle pendait une lettre. Je l'avais détaché délicatement et le hibou s'était envolé d'un coup d'aile. Sur l'enveloppe, mon adresse était inscrite d'une écriture délicate et penchée. Je l'ouvris et pris connaissance de son contenu.

Très chers professeurs de Hogwarts,

Une réunion des professeurs est prévue, ce matin à 9h30, les cours n'auront pas lieu au matin. Vous êtes donc priés de vous rendre dans mon bureau à l'heure précisée ci-dessus.
Cordialement, la directrice.

PS : Le mot de passe est "salamandre salée"

J'avais été surprise de recevoir pareille lettre, allais-je enfin savoir ?
J'avais regardé ma montre. 9H15. Il était temps de se mettre en route.

J'étais maintenant devant les fameuses gargouilles qui cachaient l'entrée secrète du bureau.

Salamandre salée.

Elles me saluèrent et s'écartèrent pour dévoiler un escalier. Je m'empressai de le gravir, une boule au ventre. J'appréhendais, car j'avais conscience qu'il se passait des choses inhabituelles à Hogwarts. Je frappai trois petits coups à la porte. Rien. J'entrebâillai la porte et passais ma tête dans l'ouverture. Rien. J'entrai. Il n'y avait personne si ce n'est les anciens directeurs dans leur tableau. La plupart dormaient mais certains me saluèrent.

La pièce n'avait pas vraiment changée depuis la dernière fois que j'y avais mis les pieds, ce qui remontait à ma scolarité. Les vitrines étaient toujours remplies des objets qu'Albus Dumbledore avait légués à l'école. La pensine était toujours là et le bureau était pareil à lui-même, noble. Je me souvins avec tendresse du regard sévère et plein de compassion de la directrice lorsque à peine âgée de 14 ans, les professeurs m'envoyait dans son bureau pour problème de discipline. S'en suivait de longue discussion sur différent sujets. Et lorsque je repartais, je n'avais plus envie de faire de bêtise, pendant un moment. Je poussais un soupir, ce n'était pas si lointain finalement, à peine quelques années. Je fis le tour de la pièce, discutant de-ci de-là avec les anciens directeurs réveillés. Je les questionnais sur la directrice, qui était-elle ? Mais aucun ne me répondirent, soit, ils ne savaient pas, soit, ils avaient soudainement quelques choses d'urgent à faire. Bref, le mystère s'épaississait. Je regardai ma montre. 9h25. Mes collègues n'étaient pas encore, n'étaient-ils pas aussi impatient que moi ? Peut-être savaient-ils déjà, ce qui les attendait ? Peut-être avaient ils eu plus d'explication que moi à leur arrivée ? Je les passais en revu dans ma tête.

Emma Huntington, grande, belle blonde. Je m'entendais bien avec elle, depuis que nous avions partagé un placard ensemble afin de pouvoir faire nos corrections au calme. Oui, vraiment, elle m'était sympathique. Elle était professeure de potion et directrice de Griffondor.

Ensuite, il y avait Erwan Hodge, je ne savais pas grand chose de lui, ne lui ayant jamais adressé la parole. Il était grand brun et ses yeux étaient bleus à ce qu'il me semblait. Il était professeur d'étude des moldus.

Puis Zakaël White, lui non plus je ne le connaissais pas. Je n'avais entendu que des rumeurs à son sujet. Un Don Juan de plus. Directeur de Serdaigle et Professeur de Quidditch en plus de cela.

Il y avait également Nell Holly, la mystérieuse Nell Holly qui cachait bien des secrets. Elle était la directrice des Serpentard, ce qui ne m'étonnait pas.

Il y en avait d'autres, mais je ne les connaissais pas. Ceux que je viens de citer étant ceux dont je connais le nom.

Un grincement me tira de mes pensées. Quelqu'un montait l'escalier. Qui était-ce ?

Trois petits coups furent frappés contre la porte.

Ce matin-là fut dur… Très dur. Et encore, ces mots étaient faibles. Mon réveil avait sonné à six heures. Comme tous les jours, afin que je me prépare à aller donner mes cours de sortilèges. Malheureusement, je l’avais salement envoyé valser contre un mur. Et je ne m’étais réveillée qu’aux alentours de huit heures par des petits coups qui ne cessaient de se répéter, et qui me faisaient un mal de crâne affreux.

Ouvrant d’un coup les yeux, en catastrophe, je m’étais alors levée trop vite, car effectivement, j’étais en retard pour mes cours. Mais ma cuite de hier soir était revenue dire bonjour aussi vite que je m’étais endormir la veille. En effet, j’étais sorties rejoindre des connaissances à Pré-au-Lard, que je n’avais plus vues depuis quelques temps, et pour fêter nos retrouvailles, on avait bu jusqu’à pas d’heures. Faisant cul sec sur cul sec. Je le sentais passer ce matin.

Je me relevais plus lentement, pour aller chercher un verre d’eau bien fraîche.
Horreur.
Et c’est un cri rauque et cassé qui sortis de ma bouche, encore toute pâteuse, quand je vis mon propre reflet dans le miroir. Mes cheveux étaient dans un état plus qu’épouvantable, tout emmêlés. Des trainées de maquillage noir s’étalaient sur tout mon visage, et mes yeux étaient encore rouges et gonflés. La tête me tournait, et j’avais des nausées. Jamais plus je ne boirai !
Enfin, c’est ce que je me disais à chaque fois. Et comme toujours, je ne tiendrai jamais plus d’une semaine. Non, je n’étais pas alcoolique, loin de là, j’aimais juste faire la fête.

Un coup d’eau fraîche sur le visage, un breuvage spécial « gueule de bois » préparé par notre cher Infirmier et je me sentais déjà beaucoup mieux. Puis je me rappelais pourquoi je m’étais réveillée.
Je retournais dans ma chambre et vis qu’un hibou se tenait à la fenêtre, surement un Grand Duc vu sa taille. Il était d’un gris argenté, et frappait inlassablement le carreau avec ses griffes. Je lui ouvris la fenêtre, à sa patte gauche était attaché un parchemin. Il s’engouffra à l’intérieur de la pièce pour aller se poser sur une chaise. Doucement, je lui détachais la lettre, puis lui donna une pièce afin de le payer.
Il repartit.

La lettre était au sceau de Poudlard. Hein ? Une lettre de la direction ? Allais-je enfin savoir ou rencontrer celle ou celui qui m’avait engagé ? Je l’espérais car à ce jour, jamais encore je n’avais eu la chance de le voir, ne fut-ce que de loin. Et je n’aimais pas ne pas être tenu au courant de se qui se tramait autour de moi. Lentement, je déchirais l’enveloppe et commençait à lire.

Très chers professeurs de Hogwarts,

Une réunion des professeurs est prévue, ce matin à 9h30, les cours n'auront pas lieu au matin. Vous êtes donc priés de vous rendre dans mon bureau à l'heure précisée ci-dessus.
Cordialement, la directrice.

PS : Le mot de passe est "salamandre salée"

Ma première réaction fut de me dire qu’heureusement je n’aurai pas à donner cours aujourd’hui, et que donc, en l’occurrence, je n’aurais pas à supporter les cris insupportables de ces pipelettes de premières années.
Deuxièmement, le contenu principal de la lettre monta enfin à mon cerveau. Et je réalisais qu’on allait sans doute enfin rencontrer la directrice, nous les professeurs !

L’heure affichait 8h30. Il me restait donc une heure pour me préparer.
Une fois prête, je sortis de ma chambre, afin de me diriger au septième étage… Ce qui me prit un temps fou, puisque je venais des cachots. Huit escaliers à monter, en espérant qu’ils n’en feraient pas qu’à leur tête ! Ce que je doutais fort.

Vers 9h30, j’arrivais enfin face aux gargouilles qui montaient la garde devant le bureau de la directrice. Et je ne m’étais pas trompée, ces foutus escaliers m’en avaient fait voir des rouges et des pas mûrs. Grr.

Salamandre Salée

Le passage s’ouvrit. Et l’escalier grimpant montra ses marches, que je m’empressais de gravir. Combien de fois ne l’avais-je pas pris au temps de ma scolarité pour me faire remonter les bretelles lors de mes nombreuses frasques ? Je ne les comptais plus.

Une fois en haut, je toquais trois petits coups, puis ouvrit la fameuse porte. Miss Ellie Vespucci était la seule déjà arrivée, je n’avais pas souvent eu affaire à elle. Je lui fis un petit sourire et balada mon regard dans toute la pièce. Rien n’avait changé, excepté quelques nouveaux portraits en plus.

Je me tournais vers Miss Ellie.

- Bon, il ne reste plus qu’à patienter je suppose.

Je n'avais pas cours aujourd'hui.
En même temps, si vous pouviez ne serait-ce qu'apercevoir l'état douloureusement désordonné de ma chambre, et la tenue plus qu'improbable qui recouvrait ma peau, vous n'en douteriez pas une seconde. La couette de mon lit avait atterris je ne sais par quel maléfice sur le sommet de mon armoire, elle-même ouverte en grand, et vomissant des boules de vêtements tellement chiffonés qu'on aurait pas eu le coeur de les donner à des clochards. Le sol, dont on n'apercevait plus la couleur, était jonché de nourriture plus que douteuse, de maquillage effrité et de potions mal bouchées. N'importe qui de censé et de plus de quatorze ans aurait pensé qu'un sortilège, que dis-je, de la magie noir avait été à l'oeuvre dans cette chambre de démon.
Mais en réalité... Non. Il suffisait amplement de me laisser quelques mois dans une pièce pour que celle-ci devienne une oeuvre d'art contemporain. Je soupirai, debout sur mon lit, et me baissai, histoire de remonter la chaussette couleur turquoise de mon pied gauche. Oui. Parce que la chaussette du pied droit était orange. Mais là n'était pa sla question. Mon problème, ce qui occupait mon esprit et échauffait mes méninges depuis bientôt dix minutes, était que...
... Je ne trouvais plus mon vernis marron. Quoi ? Oui, je savais que des enfants crevaient de faim, et que d'autres se faisaient tués en ce moment même, que des femmes se faisaient maltraitées, et que de nombreux moldus subissaient encore des menaces de la part de certains sorciers. C'était dommage. Mais voilà. Le fait que j'y pense, même très très fort et avec beaucoup de compassion ne changerait rien au fait que je ne retrouvais plus mon vernis marron. Et ça, c'était grave. Moins grave, peut-être. Mais grave quand même.
Du bout de l'orteil, je soulevai une chose qui avait dû un jour être comestible. C'était tellement étrange que je m'attendis presque à le voir bouger..! Mais il n'en fut rien, et je poursuivis activement mes recherches, poussant quelques habits sales, éloignant quelques pipettes remplies d'étranges liquides.
Je commençais à douter de l'existence même de ce vernis, lorsque deux choses se passèrent au même instant. Premièrement, je poussai un cri. Je l'avais, enfin ! Il s'était caché sous un livre dont l'inttitulé me faisais rougir de honte tellement c'était à l'eau de rose. Et tandis que je terminai de pousser des vocalises, j'entendis un bruit venant de ma fenêtre. Mmmh. Etrange. Les hiboux passaient généralemment dans la Grande Salle à l'heure du déjeuner, mais très rarement dans les chambres. Enfaite, je n'avais jamais eu d'hiboux venant m'apporter de courrier à domicile. Je jetai un oeil à ma tenue, qui était uniquement constituée de mes chaussettes relevées et bariolées, d'un t-shirt rose au nom d'un groupe de rock sorcier, et d'une petite culotte petit bateau ( les moldus font de très bonnes marques de sous vêtements...) rayées. Vous allez me dire, quelle importance ? Eh, bien, sait-on jamais, et si un Roméo s'était rendu compte que finalemment, Juliette, c'était un prénom de tarte, et qu'Emma, ben... C'était vachement la classe. J'aurais l'air de quoi moi ? Bref, j'enlevai mes chaussette d'un coup de main, et passai un penoir gris sur mes épaules. C'était déjà mieux !
J'ouvris délicatemment la fenêtre, un sourire délicat aux lèvres, et un battement de cils à peine disctinc... Lorsque...
Lorsque, mes dames et mes dames (moi, misandre ? Jamais.) , tous mes espoirs s'envolèrent. Non, ce n'était pa sle prince charmant au sourire colgate et au bouquet de roses que était suspendu à ma fenêtre, amis bien une espèce de petite boule de plume recroqvillée et tremblante, qui tenait dans sa patte un parchemin à l'entête de Poudlard. Mmmh. Plutot étrange. Si quelqu'un avait voulu me parler, pourquoi m'aurait-il envoyé un hiboux, alors que j'étais parfaitement disponible ? A moins que...
Je le détachai à la hâte, ne prenant pas soin de ménager le hiboux qui tremblait de plus belle. Il ne semblait pas décidé à partir. Je le regardait d'un air blasé.

-bah quoi, tu veux ma photo ?

D'une chiquenaude, je le poussai dans le vide. Quelques secondes plus tard, je le vis voleter à quelques mètres de ma fenêtre, et je souris en la refermant
Tenant fermement le bout de papier, je commençai à lire.

Très chers professeurs de Hogwarts,

Une réunion des professeurs est prévue, ce matin à 9h30, les cours n'auront pas lieu au matin. Vous êtes donc priés de vous rendre dans mon bureau à l'heure précisée ci-dessus.
Cordialement, la directrice.

PS : Le mot de passe est "salamandre salée"

C'était une blague. Ca devait être une blague. Non, mais ils se prenaient pour qui ?! J'ai UNE journée de congé sur TOUTE la semaine, et il fallait qu'ils annulent les cours ce jour-là, précisémment ? Je grognais de déception, tout en repliant rageusement le parchemin. Je regardai l'heure, et remarquai que... J'avais à peine quelques minutes pour me préparer. Je saisis ma baguette, posée sur ma table de nuit, et d'un mouvement du pognet, je fis sortir un pantalon noir, un débardeur blanc et des chaussures correctes. Une cape sur les épaules, un coup de brosse, et j'étais prête. Tout d'un coup, mon vernis marron m'interessait beaucoup moins. J'avais été flattée d'avoir été engagée, bien sûr.. Et j'étais douée. Ce n'était pas de l'orgeuil, mais juste un fait. Malgré tout, je savais que des personnes bien plus agées que moi avec plus d'expérience et plus de sagesse, attendaient ce poste depuis longtemps. Et j'avais cru comprendre qu'il en était de même pour bon nombre de mes jeunes collègues.
Je traversai les couloirs d'un pas vif. Trop de choses ne tournaient pas rond dans cette école, trop de choses nous étaient cachées. Les secrets ne m'avaient jamais enchantées, et je détestais qu'on me prenne pour une imbécile.
J'étais perdue dans mes réflexions, et marchai comme une automate. Mais mon cerveau bouillonnait, et je brûlais de questions. Pourquoi nous ? Les rumeurs étranges venant de l'extérieur de Poudlard étaient-elles réelles ? Tous les faits étranges qui se déroulaient ici avaient-ils un rapport ?
Je prononçai rapidemment le mot de passe, et poussai la porte.
La bureau était exactement comme je l'avais imaginé. Poussiéreux, remplis d'objet mystérieux et improbables, les tableaux aux murs remuant faiblement. Pourtant, je pouvais voir sur les visages des anciens professeurs présents une avidité étrange... Mais cette avidité devait sans doute se lire sur le mien aussi.
Je fus déçue de ne trouver que deux professeurs, Nell Holly, directrice de Serpentard, avec qui je n'avais jamais vraiment parlé. L'adversité de nos maison n'y avait pas été la cause, je pense que le manque d'occasions avait sans doute joué. Ellie Vespucci, directrice de Pouffsoufle était égalemment présente, et je lui adressai un petit sourire.
J'avais vite compris que comme moi elles attendaient. Je m'assis donc sur une chaise, dans un coin du bureau, et croisai les jambes.

- Ca vous dis, une petite fouille histoire d'en savoir plus sur notre mystérieux employeur ?

Au moment ou je prononçais ces mots, quelqu'un d'autre poussa la porte.

Messages : 121 Date d'inscription : 01/12/2010 Localisation : Dans les airs

Un peu de peps bon sang! La vie est encore loin devant nous, ne nous bassinons pas à nous lever tard, à regarder l'heure et à se rendre compte que notre journée a été gâchée par un sommeil lourd et profond! L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, c'est bien connu. Premier arrivé, premier servi mes amis! Voilà un bon régime de vie. Depuis toujours, descendant de militaires, j'avais appris que se lever tard, c'était une journée de gâchée, du temps perdu et gaspillé, mais plus que tout, c'était un manque de savoir vivre total. Bien sûr, petit j'enviais ces lève-tard, et j'avais longtemps pesté contre mes parents qui ne me laissaient pas dormir 8h passées... Mais en grandissant, j'ai vite réalisé qu'ils avaient toujours eu raison. Toutes ces heures gaspillées à dormir alors que le monde calme et pur du petit matin s'offre à nous. J'étais décidément contre ces lève-tard, ils ne savaient pas ce qu'ils rataient. Imaginez-vous, voir les premiers rayons du soleil, ouvrir la fenêtre, laisser l'air pur rentrer et aérer la pièce, entendre les oiseaux chanter... qu'on aimerait bien buter de temps en temps, mais après tout, le matin, après le crépuscule, était mon moment préféré de la journée. Les lève-tard, étaient souvent des gros nigauds, et à 6h du matin, il n'y avait personne pour vous déranger. Se promener dans le château qui dort encore, passer dans le parc, à la lisière de la forêt interdite, et entendre des bruissements de pas, des cris étouffés, ressentir la peur de se sentir seul au monde, prêt du danger... Y'a rien de tel pour mettre en de bonnes conditions pour commencer la journée! Je vous assure, essayez, vous verrez!
Tout ce blabla pour dire que je m'étais levé tôt ce matin-là, et que j'avais été faire mon entrainement matinal et habituel de Quidditch réservé aux cas désespérés, mais motivés. Et en revenant, j'avais trouvé une lettre soigneusement posée en évidence sur mon bureau. Elle avait tout l'air d'une lettre plus qu'officielle et urgente, mais elle attendrait que j'aie pris ma douche! Après tout, dans la vie, tout avait sa priorité, et je me sentais sale et puant, tel une bombabouse... Alors, avant tout, une bonne douche s'imposait! Jetant l'enveloppe encore fermée et apposée d'un grand cachet de cire sur mon lit, je filai prendre une douche en prenant le soin de prendre tout mon temps. Où est le problème si j'ai envie d'être propre et de sentir bon? Exactement. Nulle part. Je sortis donc de la douche enroulé dans un simple essui et allai m'habiller. J'enfilai des vêtements en vitesse et m'installai sur mon lit pour lire cette mystérieuse lettre. Pas si mystérieuse puisqu'elle venait de la direction apparemment, mais le fait même qu'elle vienne de la direction m'intriguait beaucoup.
En effet, depuis le début de l'année, il avait été rare de recevoir une lettre de la direction. Peu d'informations nous avaient été communiquées. Très peu même. Cela me rappelait d'ailleurs que je n'avais encore jamais vu la directrice... A quoi pouvait-elle bien ressembler? Une vieille bique au chignon sévèrement noué? Une bombe aux cheveux platine et maquillée jusqu'aux coudes? Une p*te à frange? Un petite mémé marchant à l'aide d'une canne? ou bien alors... Un travelo?? Non, décidément, si je me mettais à l'imaginer, je serais forcément déçu à notre première rencontre, que j'attendais avec impatience! Peut-être que cette lettre contenait des informations sur elle.. Ou encore, peut-être que finalement, ce n'était qu'une banale lettre annonçant un quelconque évènement, même si dans le cas actuel, je ne voyais pas quel évènement aurait pu être annoncé. Je l'ouvris donc, stoppant net toutes les autres questions se bousculant dans ma tête.

"Très chers professeurs de Hogwarts,

Une réunion des professeurs est prévue, ce matin à 9h30, les cours n'auront pas lieu au matin. Vous êtes donc priés de vous rendre dans mon bureau à l'heure précisée ci-dessus.
Cordialement, la directrice.

PS : Le mot de passe est "salamandre salée" "

Ah. Ce n'était que ça finalement. Une réunion. Intéressant. Et moi qui m'attendais à ce que la directrice nous révèle enfin un petit peu plus sa personne... Quoique, si cette réunion se passait dans son bureau... C'est qu'elle serait présente, non? Enfin quelque chose qui avait un peu de sens dans ce monde désordonné! Enfin, une directrice que personne n'avait encore vue depuis le début de l'année, ça n'avait aucun sens, mais tant pis! Et si... Et si, ce n'était enfait qu'un grand croque-mitaine qui voulait nous attirer dans son antre pour nous dévorer un à un comme des petits pains? Allons, Zakaël, reprends-toi, les croque-mitaines, ça n'existe pas! Ce serait tellement bien plus intéressant si c'était un Troll.
Donc, il me fallait me rendre à 9h30 dans son bureau? Quelle heure était-il? 9h27... Oups. Quoique, je n'étais pas encore en retard en fin de compte. non, pas encore. Mais si je ne me dépêchais pas, je le serais! Je filai donc dans la salle de bain, jetant un coup d'oeil dans la glace pour m'assurer que tout était en ordre, après tout, on dit toujours que la première impression était toujours la bonne. Il fallait donc faire bonne impression à la directrice, pas vrai? Rasé, Okay. Coiffé, Okay. Col remonté, Okay. Sourire blasé, Okay. Tout était bien. J'aurais pu dire parfait, mais il parait qu'un homme nommé "Personne" m'avait déjà volé cet adjectif absolu. Il avait du se lever plus tôt que moi celui-là...
Je sortis d'un pas assuré de mes appartements, tête haute, mains dans les poches. 9h29. Bon, peut-être aurais-je deux ou trois minutes de retard... Me rendant finalement compte que mes appartements étaient sûrement les plus éloignés du bureau de la direction, j'accélérai le pas. Vous n'imaginez même pas à quel point le château peut être grand, et les escaliers farceurs, d'ailleurs ils ne se sont peut-être jamais rendus compte qu'ils n'étaient pas drôles...

Passant de couloirs en couloirs, d'escaliers en escaliers, d'étages en étages, et de nouveau de couloirs en couloirs, j'arrivai enfin devant le bureau de la directrice. 9h35. C'est bon, je n'avais que cinq minutes de retard! Pas de quoi en faire tout un fromage.
Deux gargouilles en pierre gardaient l'entrée, me toisant sur leur socle, me narguant de leur regard de marbre... ah non, de pierre pardon. Mais j'avais de quoi leur en boucher un coin! Oui, j'avais THE mot de passe! Celui tant recherché par tous, celui désiré par toutes les convoitises...

- Salamandre Salée!, criai-je d'un ton victorieux.

Les deux gargouilles tournèrent sur elles-même, révélant un escalier en colimaçon, menant forcément au bureau de la directrice. Je n'y était encore jamais allé depuis le début de l'année, bien évidemment, j'y avais souvent été dans mes jeunes années, souvent convoqué pour coups et blessures portés à un "camarade", où pour séchage régulier de cours d'histoire de la magie, mais je me demandais si la pièce avait changé. Evidemment, je savais que les portraits des anciens directeurs seraient toujours là, mais je m'étais toujours demandé si le nouveau directeur avait le droit de faire le ménage... Apparemment, le directeur de mes années d'apprentissage n'avait pas du être au courant, vu l'état constamment sale de cette pièce.
Une fois en haut des marches, je poussai la porte me demandant quels professeurs seraient présents...

- Bonjour bonjour..., lançai-je à tout va.

Bon... 3personnes. Ellie Vespucci, Nell Holly, Emma Huntington. Je m'attendais à plus... Et la directrice? elle n'était pas encore arrivée? Peut-être que l'une de ces dames, ou demoiselles, connaissait la raison de cette entrevue.
Prenant place sur un siège, je m'adressai généralement aux personnes présentes.

- Quelqu'un sait sur quoi va porter cette réunion?

Ouvrir la porte, sortir du batiment, lever la tête et voir la lune, rabattre sa capuche et avancer rapidement. Verifier qu'il n'y à personne alentours. Entrer dans la grotte, s'enfoncer dans le souterrain, avoir chaud, très chaud, allumer sa baguette, avoir peur, continuer d'avancer. Croire entendre quelque chose, trébucher sur un corps...avoir du mal à respirer... . Ouvrir les yeux, lentement, calmement.

Les rêves, ou les cauchemars, je me rappelle cette phrase de je ne sais plus qui :"L'homme ne pourra jamais cesser de rêver. Le rêve est la nourriture de l'âme"; et de bon réveil je me disais que celui qui avait inventé ces pensées nocturnes était un enfoiré.

Dehors, le jour est déjà là depuis au moins 2 heures. Les rayons du (rare) soleil ecossais filtrent à travers les volets, et je peux voir de la poussière en suspension flotter dansl'air de ma chambre.
Je jette un coup d'oeil autour de moi...les elfes sont passés cette nuit car tout est propore et rangé.
Faudra que je leur touche deux mots à propos de mon bordel organisé à moi.
Je souris, mon cauchemard me prédisposait à la mauvaise humeur, mais le spectacle du parc, de la fôret, et des montagnes vertes, le bruit du vent, me redonnent ce sourire.

Un coup d'oeil à l'emploi du temps, au cas-où; chose innutile, j'ai déjà vérifié hier soir, et si jamais j'ai loupé un cours...il est de toute façon trop tard maintenant. Coup d'oeil rapide donc, et rassurant, aujourd'hui on lance la machine à 14h. Être prof d'option à du bon de ce côté là, je ne me plains pas.
Tandis que je m'habille en quattrième vitesse (j'ai envie de filer à la grande salle pour déjeuner pendant une heure et m'en mettre plein la panse) , je sursaute lorsque j'entends un cri d'oiseau. Une jambe dans le pantallon, l'autre sans j'approche dudit oiseau. Truc serait d'ailleuirs plus approprié, tant la chouette est moche. On dirait un vieux tissus rapiécé et vielli. Seuls deux yeux jaunes confirment l'animal. Animal qui d'ailleurs tient un tout petit papier soigneusement plié en quattre et scéllé de da direction à la cire rouge. Sans demander son reste l'oiseau lache l'envellope et repart.

Et alors que je me saisis du courrier je me dis que les moldus ont un avantage sur nous: l'envellope auto adhésive. Franchement ce truc moyenageux de la cire coulée...bon voilà quoi. Mais alors, une pensée plus fondamentale traverse mon cerveau qui réclame encore sa dose de sucres du matin; Qu'est ce que çà peut bien être: Une déclaration d'amour...nan çà n'arrive que dans mes rêves justement. Une menace. Je me souviens à 11 ans avoir vu des élèves plus vieux que moi avoir tenté de faire chanter un prof en début d'année.Un prospectus? Surement çà.

Le texte est court, l'écriture légère et appliquée...celle d'une femme (est-ce vraiment bon signe?).

"Très chers professeurs de Hogwarts,

Une réunion des professeurs est prévue, ce matin à 9h30, les cours n'auront pas lieu au matin. Vous êtes donc priés de vous rendre dans mon bureau à l'heure précisée ci-dessus.
Cordialement, la directrice.

PS : Le mot de passe est "salamandre salée"

Je relis trois fois le message. Et dire que pendant une fraction de seconde j'ai pu croire que c'était cette blonde.... Je pense alors qu'ils exagèrent, prévenir une heure avant. Une heure avant!!! Adieu le long petit-déjeuner du coup.
En me rasant et en terminant de me préparer, je me dis que çà doit être grave, ou urgent si ils préviennent au dernier moment.
La même pensée m'accompagne alors que je déjeune lentement, dépité de ne pas pouvoir rester plus longtemps à savourer des mets plus nombreux et savoureux les uns que les autres. De même je me rends compte que je ne connais pas cette directrice, ni vraiment mes collègues. Et c'est l'esprit curieux malgré tout que je me dirige ensuite vers le bureau de la directrice, où je ne suis vraiment pas souvent allé. Je ressort le papier et annonce calmement le mot de passe:

"-Salamandre salée."

Les statues qui gardent l'entrée , pivotent et dévoilent l'escalier final. Et alors que je me crois en avance, ou au moins à l'heure; quelle n'est pas ma surprise de voir que le bureau de la directrice mystère plein de professeurs; je reconnais le directeur de Serdaigle Mr Whyte, ancien as du quidditch, la directrice de Poufsouffle Miss Vespucci, toujours très énergique, Miss Holly la blonde Serpentard et Miss Huntigton la brune Gryffondor. Tous attendent la directrice visiblement pas encore arrivée. Et me rends compte qu'il est 9h37...heureusement qu'elle n'est pas là!

"-Bonjour, excusez du retard, j'ai été prévenu que ce matin, franchement..."

Je me tourne vers mon seul collègue masculin:

"-Salut Zak' çà và? Tu sais ce qu'il se passe?"

Je m'installe ensuite dans un coin et attends la dernière prof, ainsi que cette directrice inconnue. Et ce qu'elle peut avoir jugé qui nécessite cette réunion.

La porte s'ouvrit laissant passer une chevelure blonde que je reconnu comme étant celle de Nell Holly. Ne j'osai pas la saluer, notre dernière rencontre était encore trop confuse dans ma tête. D'ailleurs, j'avais espéré qu'elle ne vienne, il fallait que je touche un mot à la directrice à propose de notre étrange directrice de Serpentard. Je la regardais entrée, elle balada son regard dans la pièce, sans doute aussi surprise que moi de voir que la directrice de l'école n'était pas là. Je ne savais si je devais dire quelque chose, à vrai dire je me voyais mal dire " salut ça va ! " d'un ton enthousiaste. Ce ne fut donc pas moi qui ouvris la bouche la première.

Bon, il ne reste plus qu’à patienter je suppose.

Elle dit cela d'un ton naturel comme si jamais rien ne s'était passé et pourtant, des choses étaient arrivées. Rien de bien grave...Parce que j'étais intervenue. M'ignorait-elle parce que je connaissais son secret ? Etait-elle gentille pour essayer de m'amadouer.

- Je suppose...

Je n'eu pas le temps d'y réfléchir que des pas se firent entendre venant de l'extérieur. Je me raidis. Et si c'était la directrice ? Je retins mon souffle lorsque la porte commença à s'ouvrir. Mais ce n'était que Emma Huntington, directrice de Griffondor. Nous avions partagé de bon moment ensemble et je n'hésitais pas à lui sourire lorsqu'elle fit son entrée. Elle eut l'air aussi déçue que moi et Nell lorsqu'elle se rendit compte que la directrice n'était pas avec nous. Elle avança et alla s'asseoir sur une chaise dans un coin du bureau.

- Ca vous dis, une petite fouille histoire d'en savoir plus sur notre mystérieux employeur ?

A ces mots, les tableaux des anciens directeur et directrice présents, lui jetèrent un regard noir. Et moi, je sentit mon âme de rebelle crié " A l'attaque", et je mourrais d'envie de commencer à fouiller.

Pourquoi pas

après tout on a rien à perdre.

Je m'approchai d'un tiroir et essayai de l'ouvrir en vain. J'en essayai un autre, toujours rien. Apparemment, ils étaient bien protégés. La directrice avait pris ses dispositions pour cela.

- C'est pas juste !

Et je retournai bouder dans mon coin.

A nouveau, on entendit quelqu'un approcher. La porte s'ouvrit et cette fois-ci s'était Zakaël qui arrivait

Bonjour bonjour...,

Il avait l'air de bonne humeur. Et moi je boudais.
Il pris place sur un siège qui traînais là.

Quelqu'un sait sur quoi va porter cette réunion?

Aussitôt, ma mauvais humeur disparue et je quittais mon coin pour aller m'appuyer nonchalamment sur un meuble qui refusait de me livrer ses secrets.

Personnellement, je n'en ai aucune idée. Le planning de l'année, j'imagine. Mais peut-être que Nell sait quelque chose ?

N'y voyez aucune attaque personnelle, je voulais simplement voir sa réaction et la jauger. C'est pour cela que je rajoutai

Ou Emma

- En tout cas, je me demande ce que fais la directrice, l'heure est passée...

Je n'avais pas finis ma phrase qu'on ouvrit la porte et...Erwan Hodge entra comme s'il était chez lui.

"-Bonjour, excusez du retard, j'ai été prévenu que ce matin, franchement..."

"-Salut Zak' çà và? Tu sais ce qu'il se passe?"

Je le saluai poliment et ajoutais en oubliant qu'il s'était adressé à Zakaël

- Je pense que nous avons tout été prévenue ce matin et tu n'es pas en retard, la directrice n'est pas encore arrivée, si elle vient un jour...

De nouveau, le tutoiement avait fusé naturel, et je me promis de perdre cette habitude. Sachant pertinemment que je n'y arriverais pas, les mots : vieillir, grandir, mûrir, ne faisait pas partis de mon vocabulaire.
En fait, je commençais sérieusement à douter de voir apparaître la bouille de la directrice dans ce bureau. En tout cas pas aujourd'hui. C'était vraiment décevant, car j'allais devoir repartir sans réponse à mes questions. J'étais vraiment découragée.

- Bon, je pense qu'elle ne....

Clac !

J'ouvris des yeux ronds, ébahie, étonnée, surprise. Un patronus venait d'entrée par la fenêtre avec une telle force qu'elle avait claquée contre le mur. C'était un Lynx, un magnifique Lynx. Il se posa tranquillement sur le bureau de la directrice et nous regarda tous un par un. Pendant, un instant je fus sûr qu'il faisait "les présences" et qu'il notait combien nous étions, comment nous étions. Il nous analysait. Je n'avais jamais vu faire un patronus faire une chose pareille. C'est comme s'il était les yeux et les oreilles de son créateur.

Chers professeur de Hogwarts...

Et sa bouche aussi. La voix qu'il avait était féminine et à la fois rauque. Elle parlait d'un ton amicale presque maternel.

- Des choses terribles se préparent. Hogwarts à besoin de vous. Êtes-vous prêt ?

Sent que j'eu le temps d'y réfléchir, je répondis d'une voix assurée et claire :

- Oui.

Enfin...Enfin, j'allais savoir !

- Une entité maléfique c'est emparée du coeur de la forêt interdite. Une créature des ténébres crée pas les Adeptes de lord Voldemort. Il sont déjà là, ils nous espionnent et frappent. Les élèves ne sont pas en sécurité.

Imperceptiblement, je tournais mon regard vers Nell Holly.

- Il nous faut lever une armée avec du sang neuf. C'est là qu'est votre rôle. Trouvez des élèves surpassant les autres, peu importe leur maison, recrutez-les, entraînez-les et faites en des combattants aguerris. Il en va de la survie du monde sorciers ! Il en va de notre liberté ! Il en va de l'avenir de millier de gens. Je compte sur vous...

Sur ce, le lynx s'étira et sauta pas la fenêtre avant de disparaître au loin.

J'étais totalement confuse...Maintenant que je savais, je ne voulais plus savoir. C'était trop de responsabilité. Comment moi, à peine sortis de l'adolescence, je pourrais entrainer des élèves aussi surdoués qu'ils soient à devenir des combattants. Moi qui n'étais même pas capable de grandir. Je n'entendais pas par là, que j'étais encore une innocente jeune fille. Bien au contraire, j'avais déjà parcouru le pays, et vécu des tas de chose, j'avais fais des découvertes surprenantes et des expériences assez folles. Mais enseignés à jeune gens à se battre, en étais-je capable ?

- Je ne sais pas vous, mais moi, je ne m'y attendais pas du tout, dis-je en regardant chacun de mes collègues présents.

[ HJ : Je met l'ordre de passage pour pas que vous soyez perdu :D

Spoiler:

Voilà, Bon Rp ! ]
:D

Je me sentais mal à l’aise, ici, seule avec Ellie. J’essayais tant bien que mal de faire semblant de rien. Autant ne rien montrer aux autres. Enfin, surtout ne rien montrer. Je ne les connaissais pas encore. Et me dévoiler à des inconnus… Très peu pour moi.

- Je suppose…

Quelle réponse. Sans doute était-elle tout aussi mal à l’aise que moi. En même temps, nous nous n’étions pas revu depuis ce… incident.

Alors que je m’appuyais contre le bureau de notre chère directrice, je prenais mes aises, et alors ? Ça ne me dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire. La porte s’ouvrit. La seule personne parmi les professeurs, que je ne connaissais pas. Emma Huntington je supposais. Elle alla directement s’asseoir sur l’une des chaises. Effectivement, si on devait attendre cette directrice, autant bien attendre. Belle phrase n’est-ce pas ?!

- Ca vous dit, une petite fouille histoire d'en savoir plus sur notre mystérieux employeur ?

- Pourquoi pas, après tout on n’a rien à perdre !

Je rigolais dans mon fort intérieur, quoi qu’on dise, même si l’on était devenu prof, à même pas trente ans, nous restions des petits gamins avides de découvrir moult secrets. Ellie s’approcha d’un tiroir. L’un se trouvait à mes côtés. Alors qu’on essayait de les ouvrir, ils restèrent fermés, refusant de nous délivrer leurs précieux secrets. Bande de mollusques.

- C’est pas juste !

- Satané direction. On n’en saura rien jusqu’à la dernière minute !

M’exclamais-je.

Nous étions toutes les trois appuyés à un endroit de la pièce, attendant encore et toujours. D’autres pas ce firent entendre. Je n’espérais même plus que ce soit la fameuse directrice, elle attendrait surement jusqu’à ce que l’on soit tous là. Mais comment ferait-elle pour savoir ? Après un mini temps de réflexion, je me dis qu’elle avait peut-être mis des minis caméras pour nous surveiller…

- Si ça se trouve, elle est là, cachée, et nous observe…

Tout en regardant autour de moi. Mais je ne vis rien d’anormal.

Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit une nouvelle fois. Zakaël était dans la place. Aheum. Je lui fis un petit sourire. En effet, nous nous étions connus ici, il y a de ça une dizaine d’années, même si nous nous étions plus jamais reparlé par la suite.

- Bonjour, bonjour ! Quelqu'un sait sur quoi va porter cette réunion ?

La question que tout le monde se posait. Pourquoi étions-nous ici ? Pourquoi nous avoir envoyé une mystérieuse lettre ? Pourquoi ? Ben, je ne savais pas.

- Personnellement, je n'en ai aucune idée. Mais peut-être que Nell sait quelque chose

Oui, mais non. Ses petits regards suspicieux, elle pouvait les mettre la où je pense. Pas que j’étais en colère, juste que… Non. Définitivement. Je soupirais en coin, je n’avais pas du tout envie de me rappeler le pourquoi du comment je l’avais connue, cette chère directrice des blaireaux.

- Ou Emma ? En tout cas, je me demande ce que fais la directrice, l'heure est passée...

- Je n’en sais pas plus que toi. Et peut-être qu’elle va nous faire une sorte d’épreuve ? Voir si on est vraiment apte ?

A quoi, je ne savais pas, mais qui sait…

Et puis, elle attend surement que tout le monde soit là.

La porte tourna sur ses gons sur dernière fois, laissant apparaître Erwan Hodge. Celui-là ! Je l’avais rencontré une nuit à Pré-au-Lard, il m’avait fait croire, enfin j’avais cru, qu’il était commerçant ou je ne sais quoi, et au départ, il n’avait rien démenti ! Argh, je n’aimais pas être tournée en bourrique ! Enfin, au final, il ne s’était pas révélé désagréable.

- Bonjour, excusez du retard, j'ai été prévenu que ce matin, franchement... Salut Zak' çà va? Tu sais ce qu'il se passe ?

Personne ne le sait gueule d’ange.

- Je pense que nous avons tout été prévenue ce matin et tu n'es pas en retard, la directrice n'est pas encore arrivée, si elle vient un jour...

J’adhérai à Ellie par un hochement de tête. Maintenant que nous étions tous réuni, je supposais que ça allait enfin commencer.

Bon, je pense qu’elle ne…

Alors qu’elle n’avait même un terminé, un CLAC retentissant résonna dans la pièce, et sur le bureau, derrière moi, vint se poser un Lynx. Enorme. Un patronus. De surprise je reculai vivement, me cognant contre Erwan. Je lui lâchais un petit « désolé », trop vite, mettant de nouveau mon attention sur ce qui venait de fracasser la vitre contre le mur. Et pour un patronus, il était vraiment bizarre. Grand, presque réel.

- Chers professeur de Hogwarts... Des choses terribles se préparent. Hogwarts à besoin de vous. Êtes-vous prêt ?

Quelqu’un lâcha un petit « oui ».

Une entité maléfique c'est emparée du cœur de la forêt interdite. Une créature des ténèbres créées pas les Adeptes de lord Voldemort. Il sont déjà là, ils nous espionnent et frappent. Les élèves ne sont pas en sécurité.

Imperceptiblement, la prof de DCFM se tourna vers moi. D’un coup d’œil je lui priai de se taire.

Il nous faut lever une armée avec du sang neuf. C'est là qu'est votre rôle. Trouvez des élèves surpassant les autres, peu importe leur maison, recrutez-les, entraînez-les et faites en des combattants aguerris. Il en va de la survie du monde sorcier ! Il en va de notre liberté ! Il en va de l'avenir de millier de gens. Je compte sur vous...

Et il disparu. Wow. Alors là, c’était du lourd. Du vachement lourd. Du trop lourd. La directrice n’était, au final, pas venu nous rendre visite. Elle nous avait envoyé son patronus. Le temps n’était sans doute pas encore près. Je me reconcentrais sur les paroles de la voix douce et chaude. Alors comme ça, il attendait de nous que l’on protège Hogwarts ? Contre les plus puissantes créatures que le monde magique ait mis sur pied ? Bon. Pourquoi pas. Après tout, c’était de la bataille en plus, des pertes, des sorts puissance dix jetés sur l’ennemi. Ça me branchait bien. Pas que j’étais sadique, j’aimais juste me battre, avoir le contrôle sur l’ennemi, même si ce n’était pas toujours le cas.

- Je ne sais pas vous, mais moi, je ne m'y attendais pas du tout.

- Moi non plus. Mais je suis partante. Bien partante.

Terminais-je, un sourire sadique aux lèvres. Ils verront bien de quel bois on allait se chauffer, ces fichus Adeptes.

Je vis la directrice de poufsouffle s'approcher d'un tiroir, juste après ma proposition, je devais l'avouer moi-même, plus qu'alléchante. Bien que je voyais les anciens directeurs nous avada kedavrer du regard, je ne pouvais m'empêcher de m'interroger sur la vie mystérieuse de notre directrice. Bien entendu, on ne refusait pas un poste à Poudlard, même si la directrice était un fantôme dédaigneux qui ne daignait même pas prévenir ses professeurs en avance et arrivait qui plus est en retard. Et ce qui m'interpellait encore plus, c'était que personne - personne! - n'avait l'air d'avoir plus de renseignements que moi..

Et je me dis que mes espoirs dans ce domaine était réduit à néant, en voyant Ellie tiré un tiroir sans résultat. Fermé à clef, évidemment. Je ne pus m'empêcher de lancer un regard compatissant au professeur : moi aussi j'étais très déçue. Nous donnions cours comme d'habitude à Poudlard, mais jamais nous n'avions vu ne serait-ce qu'une mèche de cheveux de sa directrice. J'ignorais jusqu'à son âge. Etait-elle moche au point d'avoir peur de se montrer ? Je faillis rire toute seule de ma petite boutade. Enfin, pour faire des boutades, il aurait déjà fallu qu'elle soit là.
Je me désinteressais un peu des conversations, d'ailleurs, je m'endormais presque sur ma chaise. Regardant une vieille pendule au mur entre deux vieux anciens directeurs poilus et grognons, je me dis que j'aurais bien encore pus rester dans mon lit une bonne dizaine de minutes, et me souvenant que c'était mon SEUL jour de congé de la emaine, je me renfrognai plus encore.

Soudain, la porte s'ouvrit encore et je vis apparaître Zakaël. Inutile de dire que je tirai encore plus la tête entant donné que nos dernières relations ne s'étaient pas très bien passées. S'ensuivit Erwan Hodge, qui débarqua là comme dans un moulin. Etrangement, je ne m'étais jamais vraiment demandé pourquoi nous n'étions que des jeunes professeurs, mais cela me frappa aux yeux d'un coup. Tous autours de la vingtaine. C'était un paris risqué, car les jeunes professeurs se faisaient rarement respectés, et ne réagissait pas aussi vite et avec autant de dextérité qu'une personne avec plus d'expérience... Moi je n'aurais, par expemple, jamais engagé Zakael Whyte.. Mais cela reste bien sûr un choix personnel.

Je remarquai à peine que l'on prononçai mon nom, car à ce moment même, une lumière bleuté éblouissante ouvrit la fenêtre avec grand fracas. Je mis quelques temps à comprendre ce que c'était, et je rangeai discrètement ma baguette magique : pas de danger, c'était seulement un patronus. Mais QUEL patronus ! Très grand, il avait la forme d'un lynx, élancé et majestueux. Je restai bouche bée. Mais pas bouche bée comme une jolie jeune fille devrait l'être, une main devant la bouche et les yeux ouverts de surprise. Non, j'étais penchée vers l'avant, la bouche béante, et les yeux plissés.

J'étais déjà ébahie par l'apparition. Essayez d'imaginer lorsqu'elle a commencé à PARLER..

- Chers professeur de Hogwarts...

Oh. My. Fuc*ing. God. Non seulement cette chose parlait, mais EN PLUS, elle nous parlait à nous. A moi.

- Des choses terribles se préparent. Hogwarts à besoin de vous. Êtes-vous prêt ?

Hein ? Quoi ? Où ? Qui ?
Avant même que je comprenne quelque chose à ces paroles, j'entendis Ellie répondre un clair et intelligible "oui". Je lui jetai un coup d'oeil et devant sa détermination, un grand calme s'installa en moi. Sereinement, je tournai la tête vers l'apparition.

- J'en suis.

La voix continua, profonde, et en même temps tellement féminine.

- Une entité maléfique c'est emparée du coeur de la forêt interdite. Une créature des ténébres crée pas les Adeptes de lord Voldemort. Il sont déjà là, ils nous espionnent et frappent. Les élèves ne sont pas en sécurité.

Je ne pus m'empêcher de regarder derrière moi. On ne savait jamais, après tout, puisque nous étions espionnés...

- Il nous faut lever une armée avec du sang neuf. C'est là qu'est votre rôle. Trouvez des élèves surpassant les autres, peu importe leur maison, recrutez-les, entraînez-les et faites en des combattants aguerris. Il en va de la survie du monde sorciers ! Il en va de notre liberté ! Il en va de l'avenir de millier de gens. Je compte sur vous...

Alors ça...

- Je ne sais pas vous, mais moi, je ne m'y attendais pas du tout.

Je tournai une tête ébahie, vers les autres. L'apparition avait disparue, et le silence s'était fait, brisé par la voix d'Ellie.

- Moi non plus. Mais je suis partante. Bien partante.

Je me levai face à tous les professeurs, et commençai à parler. Ce n'était pas mon genre de faire cela, mais l'adrénaline me faisait pousser des ailes. Le visage plus sérieux que jamais je les fixais, un à un.

- Nous sommes les professeurs de Poudlard. Ses gardiens. La question ne se pose pas de savoir si nous sommes prêts, si nous sommes pour. Nous devons nous battre car nos élèves sont en danger. Comme tous les professeurs l'ont fais, de TOUS temps.. Souvenez-vous.

En effet, le nom de Lord Voldemort ne pouvait leur être inconnu. Encore aujourd'hui, son nom était tabou, inquiétant... surréaliste.
- Nous devons nous battre, répetais-je avec encore plus de détermination.
Oui, nous le devions.

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