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 L'amour vache (PV Léo)

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Emma Huntington
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MessageSujet: L'amour vache (PV Léo)   L'amour vache (PV Léo) Icon_minitimeSam 18 Déc - 21:01

Les brumes d'un rêve s'accrochait encore à une mèche brunes de mes cheveux, lorsque les premières lueurs du jour vinrent effleurer mes paupières encore closes. Je m'étirai longuement, effaçant les engourdissements d'une nuit qui n'avait pour une fois pas été brève, profitant de ces neuf heures de sommeil comme il se devait. Malheureusement, c'était maintenant que le combat le plus périlleux de la journée commençait.

Il allait falloir que je sorte de mon lit. Je me mis à contempler le plafond, m'imaginant dans un monde ou la couette serait miraculeusement portative, ou que la température de la pièce serait enfin égale à celui du lit... Mais non. Ma baguette magique vibra sur mon lit, produisant un bruit aussi horripilant qu'intempestif, mais m'indicant néanmoins qu'il était bel et bien l'heure que je m'extirpe définitivement de ce monde de douceurs et de rêves. Maintenant, il fallait encore que je m'en persuade. Un rayon de soleil traversa la pièce, ricochant joyeusement sur les meubles de ma maison pour finir par attérir dans... mon oeil. J'avais l'étrange impression que tous les éléments se tournaient contre moi pour m'obliger à commettre cet acte ultime et regrettable : sortir de mon lit. Je me redressai avec un soupir larmoyant, comptai le plus lentement jusqu'à trois, et...

Je soulevai la couette. Je poussai un cri sous la morsure du froid, qui n'était en réalité pas vraiment présent, mais que je ressentais avec plus d'effroi que jamais. Je m'ejectai du lit, ne prenant pas garde à mes draps, les laissant emmêlés et embrouillés autant que ma conscience à cette heure de la journée. Les yeux à peine ouverts, je luttai pour traverser ce qui pouvait aisément être pris pour un champ de bataille, c'est à dire, ma chambre. Oui, je sais. J'étais une professeur de la très distinguée école Poudlard, et j'étais censée montré l'exemple, et dans la liste des bonnes manières, apparaissaient sans aucuns doutes le fait de garder sa chambre avec un minimum d'ordre. Que ferai-je si un jour un élève ou un collègue venait m'y trouver ? Je n'aurais pas assez de ma baguette pour limiter les dégats... Je continuai ma laborieuse progression, maudissant les vêtements dans lesquels je me prenais les pieds, et insultant les bibelots que je pensais avoir jeté depuis des années.

Saine et sauve, et déjà plus réveillée, j'atteignis enfin ma salle de bain. C'était le seul endroit qui n'était pas en proie à un désordre désespérant. Oh, je ne disais pas qu'on pouvait manger au sol, mais disons que mes affaires étaient sagement classées dans mes armoires, et ma baignoire, d'une blancheur acceuillante, semblait me sourire et m'inviter à me laisser coulée dans une eau brûlante et oublier que je devrais passé une journée à courire après ma vie...

Je passai mes mains sur mon visage, tentant d'effacer les cernes qui marbraient encore ma peau, mais je savais par expérience que seule l'eau chaude pourrait me laver de mes derniers cauchemars. M'approchant rapidement du robinet, je le tournai, m'imaginant déjà la coulée de vapeur ardente se déversant dans l'habitat de marbre blanc (oui, on ne s'emmerdait pas à Poudlard, il fallait bien l'avouer).
Sauf que. Sauf que l'eau ne coula pas. Pas une goutte ne vint illuminer cette journée décidément bien mal commencée. Un air de désespoir vint se peindre sur mon visage, tandis que je me ruai sur l'évier le plus proche, tournant le robinet à fond. Mon dernier espoir vacilla encore un instant avant que la dure réalité ne vienne frapper mon esprit de plein fouet. Il n'y avait pas d'eau. Je n'y connaissait rien, mais apparement, cela arrivait assez souvent à Poudlard. Allez savoir ce que Mimi Geignarde fabriquait encore dans la canalisations.

Mon regard resta fixé encore quelques instant sur le blanc lumineux de l'évier. Puis, mes yeux se plissèrent et se firent déterminés. Je n'allais pas me priver de mon bain matinal à cause d'une coupure stupide ! Je savais que je ne pourrais pas me réveiller sans, et ça, c'était sans compter le fait que je commençais à dix heures aujourd'hui, et qu'il me restait donc un peu plus de deux heures pour me préparer. En comptant que mon bain prenait habituellement une heure.

Ma décision était prise. Je fonçai hors de ma salle de bain, et plus précisément hors de ma chambre. Tandis que je dévalais les escaliers de pierres froides du château, je me dis vaguement que j'aurais peut-être mieux fait de mettre un peignoir... Au dessus de mon pyjama en pilou décoré de maints coeurs et ours en tout genre. Eh oui, en hivers, oubliez le mythe de la nuisette, il n'y avait que dans les pubs pour lessive que cela arrivait encore. Mais peu m'importais, je supporterai vaillement les regards de mes élèves, et des profs éberlués qui me voyaient passés en courant, courrant, sautillant d'un étage à l'autre. Enfin, j'arrivai au rez-de-chaussé. Je ne m'étais encore jamais rendue dans le bureau du concierge, mais il fallait un début à tout... non ?

Je me dressai donc devant la porte du concierge, frottant mes pieds gelés les uns contre les autres, et tentant courageusement d'aplatir mes cheveux ébouriffés. Durant un instant, je faillis faire demi-tour... Mais l'importance de ma mission me sauta aussitôt au yeux. Non, je devais rester. Mon bain en dépendait.
Mes yeux brillant de défits, je toquai enfin à la porte de bois sombre, de toutes la force dont j'étais capable.
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MessageSujet: Re: L'amour vache (PV Léo)   L'amour vache (PV Léo) Icon_minitimeJeu 10 Fév - 20:32

Ce matin là, je m'étais levé avec un sentiment de frustration, il y a des matins comme ça, où on se lève et où on veut juste tout balancer, tout casser sans raison apparente, comme si tout à coup, le monde retournais sa veste pour nous montrer à quel point on est pitoyable. J'avais juste besoin de me défouler, éliminer cette frustration. Je m'étais donc levé avec l'espoir de voir disparaitre ce sentiment oppressant. Je voulais oublier. Je voulais l'oublier. Oublier sa réaction, l'oublier elle. Tout me poussais à aller la voir alors que c'est moi qui était mal. Elle faisait des ravages en moi, pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de penser à elle. Je rageais contre elle mais j'étais tellement soulagé qu'elle pense à moi. Pétasse.

Quand le monde vous tourne le dos, la seule chose à faire est de l'ignorer. Courir pour oublier, courir pour fuir. Fuir le monde et sa connerie. Courir vite et laisser apercevoir sous sa fenêtre un semblant d'attention la concernant.

J'étais à présent dans le parc, prêt à la fuir pourtant, tout portait à croire que toutes mes pensées qui lui étaient consacrées me rapprochais encore plus d'elle. Je me mis à courir, et courir encore, piétinant la verdure, dépassant les arbres, et le vent qui m'emportait loin d'ici, me procurais un sentiment de calme et de soulagement, me sortant de ma frustration. Tandis que je courais, le souffle commençais à me manquer, provoquant un point de côté insoutenable, me forçant à m'arrêter. En levant la tête je m'aperçus que je n'étais plus seul, il y avait des putains de gens autour de moi. Ma fierté m'empêcha de rester, parce que je n'aime pas que d'autres me voient comme ça, mal. Donc je rentrais terminant mon jogging, l'air de rien, en sachant que je fuyais. Les autres. En arrivant devant l'entrée principale du château, la porte, majestueuse, grande, imposante, en bois, et surtout utile, j'avais juste envie de la défoncer, pour évacuer ma rage, mais en tant que concierge, il aurait été idiot de le faire sachant que j'avais passé trois heures à la remettre à neuf la veille. Je poussais donc cette foutu porte.

Je me dirigeais vers mon bureau, pour prendre ma douche mais à ma grande surprise, et à mon plus grand désespoir, cette pimbêche de Emma H. attendait devant ma porte. Elle avait l'air conne en pyjama. J'avais envie de lui gueuler dessus, de lui crier que sa réaction avait été plus qu'infantile, lors du bal de noël ...

Breeeeeeeeeeeef ! Elle était là. Je passais devant elle sans lui accorder aucun regard, je rentrai, en refermant la porte l'air de rien. Je poussais un grand soupire de soulagement. J'avais réussis à la nié, et à ne pas lui accorder d'attention, elle qui occupait toutes mes pensées. Je me préparais donc à ouvrir la porte, attendant deux ou trois secondes. J'ouvris la porte. Prenant mon courage à deux mains, je lui dis :
- Il y a t-il un problème ?
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MessageSujet: Re: L'amour vache (PV Léo)   L'amour vache (PV Léo) Icon_minitimeMar 22 Fév - 23:26

Et l'attente commença. Au début, ce que je ressentis pouvais vraisemblablement s'apparenter à du désarrois. Dans mon esprit, la situation se devait de suivre un cours logique et précis, habituel et rassurant. Je toque, il ouvre. La balle était dans son camp. Sauf que voilà, il ne suffisait apparment pas que je vienne me planter devant la porte de son bureau avec un air borné et plein de détermination pour qu'il m'ouvre, le sourire aux lèvres... Comme avant. Parce que là était le problème. Il y avait bien un "avant" et un "après".
Je poussai un soupir et m'adossai à la porte. Bien sûr qu'il n'ouvrirait pas. Evidemment que la situation n'évoluerait pas de façon logique. Comment le pourrait-elle avec un élément perturbateur et imprévisible nommé Huntington ? Lui, il devait être logique, il devait répondre à mes attentes, à mes questions, mais moi... Moi je restais désespérément muette.
Ce dont je me souvenais du bal de Noël, la dernière fois ou je vis notre concierge, s'embrouillait au fil des semaines. Des rires, des danses, beaucoup d'alcool, mais surtout ces quelques mots, échangés sous la neige... Quelques mots, qui, comme le reste, s'embrumaient malgré moi.
Ce que j'ai ressentis... Quelle étrange question. Autant me demander de retirer une seule brindille d'une botte de foin. De ce soir-là, je me rappelle une panique, cette même panique que je traîne en permanence avec moi, dirigeant chacuns de mes actes, et restreignant mes paroles. "Et maintenant, qu'est-ce qu'on attend de moi ? Que dire, que faire ?" D'accord, pas ça. Pas partir alors qu'il y avait encore tant de choses en suspens. Mais, encore aujourd'hui, devant cette porte, je me demande... Qu'aurais-je dû dire ?
J'avais vite compris que j'avais fais un faux pas. Et même ma piètre expérience en matière de rapport sociaux n'avaient réussis à m'extirper des griffes acérées de Zakael... Mais Merlin sait qu'il visait juste.
Et cette foutue angoisse, qui pesait sur ma nuque, comme pour me rappeller au fil des jours ce que j'avais peut-être perdu...Ce silence derrière lequel il se terrait et qui emplissait un peu plus de peurs de doutes et d'incertitudes la disance qui nous séparait. Il fallait parler, je le savais. Peu importe de quoi, de la pluie, ou du beau temps, et même pourquoi pas... d'extraterrestres.
Mais tout semblait si facile. Il suffisait que je me concentre sur ma culpabilité qui elle résidait à mes côtés comme une ombre récurrente me rappellant combien je pouvais être déplorable.
Un peu de colère vint parsemé mon esprit fourmillant d'émotions contradictoires. Une fois de plus, on m'avait mise devant le fait accomplis. Une fois de plus, on ne me laissait pas vraiment le choix. Voilà, Emma, c'est comme ça, et maintenant toi, tu te débrouilles pour en faire quelque chose, éclaircir tes idées, et tout ça rapidemment qui plus est.
Ahem. Aussi évident qu'une potion d'Elexir Eternel.
Et comment fait-on cela ? Je n'ai jamais appris à dire les choses, et pour cause, je n'en ai jamais eu besoin. Elles restent cachées, là où elles ne blesseront personne, et surtout là où personne ne pourrait les utiliser contre moi. Les mots ont toujours été des armes.
De toute façon, quoique j'aurais pu extirper de mes pensées à ce moment précis, j'aurais eu le mauvais rôle. Ca ne me dérangeait pas réellement, en soi, car ce jugement, même s'il était porté par des amies, était bien loin de la vérité. Car pour cela, il aurait fallu que j'accepte d'avoir un rôle quelconque. La scène restait vide et un silence écrasant avait remplacé mes paroles, qui pourtant, ne m'avaient que rarement abandonnés. Je savais pertinemment que je décevais, et oui, j'ai le coeur au bord des lèvres lorsque celles-ci refusent d'exprimer ce que mes pensées criaient. Et Merlin savait que cela me révoltait de me voir si passive et inerte, alors que les mots avaient toujours été mes plus fidèles alliés.
Mais il y avait aussi ... cette résignation à chaques fois qu'il me tournait le dos. C'est la vie. On te l'a souvent dit, tes rêves et tes chimères, tu ne les mérites pas. Tu es enfermée dans une tour d'Ivoir, peuplée de Dragons et d'elfes, mais tu n'es pas capable de comprendre les gens avec qui tu vis, de fonctionner avec eux.
Oui, c'est possible que je sois comme ça. Une gamine hautaine, opportuniste, hypocrite, et murée dans ses rêves. Et appréhender les sentiments des autres me semblera toujours un peu surréaliste... Mais je m'améliore, et je change. Ca me troue le coeur, mais je change. Je renonce petit à petit à chacuns de mes rêves, de mes espoirs, de mes délires. C'est ça, grandir, il parait.
Et peut-être que quand je serai assez adulte pour affronter tout ça, il sera trop tard. Mais... Laissez-moi encore un peu rêver. Laissez-moi encore quelques instants ne pas penser à ce qui se cache derrière un sourire, ou un effleurement. Parfois, les mots ne sont pas nécessaires.
Je me redressai. Il n'allait plus ouvrir, c'était maintenant une certitude. Alors pourquoi restai-je plantée là, à me tortiller les pieds et à me tordre les mains ?
Oui, j'avais bel et bien l'impression que dans quelques minutes, le rideau se lèverait, et une fois de plus, mon texte s'effacerait une fois de plus devant mes yeux. Si seulement j'avais un rôle à jouer. Je connaitrais mes répliques par coeur, plaçant les bonnes intonations et modulant mes expressions. Sauf qu'il ne s'agissait pas de jouer. Je ne pouvais pas. Que me restait-il à offrir ? Des mots creux de sens et d'émotions pour combler le gouffre de questionnement qui agitait l'écume de mon esprit embrumé. Je savais que cela ne suffirait pas longtemps.
Je ne réalisai pas tout de suite que Léo arrivait. J'étais perdue dans mes pensées, mais je réalisai que j'aurais préféré ne pas le voir, ce matin-là. Mes vieux démons revenaient me hanter, et me retrouver face à lui n'y changeait rien, appart me sentir encore plus coupable de les faire endurer à quelqu'un d'autre. Car à moins d'un miracle, mes lèvres resteraient closes à ses questions, et mes yeux se baisseraient sous ses regards. Tout ça pour de l'eau, bordel de bouse d'hyppogriffe.
Il n'empêche que je dus quand même me pincer lorsque je le vis passer devant moi sans un regard et me claquer la porte au nez. D'accord, je ne méritais pas de grands égards, mais il fallait pas pousser Merlin dans les mandragores. Je clignai plusieurs fois des yeux, stupéfaite. Etais-je censée toquer à nouveau ? Au moins, puisqu'il revenait de l'extérieur, cela signifiait qu'il ne venait pas de passer les dix minutes précédentes à me nier.
Il ressortit finalement de sa tanière. Sous son regard glacé, je me sentais encore plus pitoyable, ... misérable, détestable, et pleins d'autres mots dans le style rimant joyeusement.
J'avais envie de lui dire de retourner dans son bureau, de partir. J'avais envie de m'excuser pour tout, de m'excuser d'être là simplement, de retourner dans ma chambre me terrer sous mon lit pour tout oublier. Mais partir maintenant alors que cela faisait bientot un quart d'heure que je patientais, aurait été un peu triste.


- Y a-t-il un problème ?7

Un problème... Bah, oui. Evidémment qu'il y avait un problème. Bien. Nous allions donc jouer à ce petit jeux. Eviter le sujet épineux, lancer des sous-entendus, et faire semblant de ne rien remarquer.

-Oui... oui !

Un peu de courage ? Gryffondor, que diable !

-Un petit soucis de... euuh... d'eau. Voilà, je n'ai plus d'eau. Dans... mon robinet.

Ca paraissait clair non ?
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