Mortel, oui l'après-midi s'annonçait mortel. En gros pour résumer, je savais pas quoi faire. Oui, c'est plutot courant, çà n'en reste pas moins problématique. En plus de çà, passé les premiers jours, où comme les autres j'étais super heureux, béat d'admiration pour l'école et ce qui m'arrivait; je revenais à un dure réalité Poudlardienne: l'anonymat.

Oui, le jeune première année est vite broyé, noyé dans la masse compacte des élèves. Si par malheur il ne connait personne (comme 90% des 1ere année), alors il se pouvait fort bien quil se sente un petit peu...comment dire...seul. Oui, c'est moche, bête, mais c'est comme çà. Et bien sûr j'entrais dans la catégorie des premmière année, seul et sans connaissances. Même dans mon dortoir j'étais seul c'est dire! Alors, aujourd'hui après ma studieuse matinée de cours, où je déterminais à peu près quels alllaient être mes points forts et mes cauchemars pendant ma scolarité a venir, et un (énorme) repas, où ni dans l'un ni dans l'autre je n'avais fait de connaissance, comme toute cette première semaine d'ailleurs. Je n'avais pas de distraction, bien sûr j'avais essayé d'aller voir le premier entrainement de "couiditche", enfin un jeu avec des balais volants et des anneaux, mais à force çà devennait lassant.
Machinalement je m'étais dirigé vers la bibliothèque. Pour deux raisons principales: J'étais un Serdaigle donc j'appréciais cet endroit, et je connaissais l'adage (Apprends et oublie le temps); et j'avais remarqué que même en début d'année, beaucoup d'élèves de ma maison y passaient du temps, j'avais donc une chance de croiser quelqu'un de ma maison comme à la salle commune.

J'avais trainé dans un rayon au hasard et pris le premier ouvrage qui passait par là, avant de m'installer lourdement sur une table. Ce genre de table avec des trous pour les porte-plume, un bougeoir avec abat jour pour eclairer les pages. Classique quoi. Après avoir désepérement cherché du regard un tête au minimum familière, je me rendais à l'évidence, j'étais seul. Je jetais un coup d'oeil à mon livre. Il devait être aussi vieux que le chateau, à en juger la couverture rongée, les pages tremblantes et la couche de poussière éternelle à croire. Le titredéjà s'annonçait passionant: 1000 façons de classer les plantes magiques...youpi. Bref je me faisais chier comme un rat mort, et commençais sérieusement à douter de mes facultés d'adaptation à 7 ans de désert social et distractif.

Je commençais franchement à désesperer, j'avais tenté l'approche "hey on est à coté autant qu'on se connaisse" en classe, j'avais essayé le "genre je connais trop de monde mais au fait toi tu es qui?" enfin tout quoi, je m'étais bien cassé les dents, le mur d'indiférence, d'excuses bidon, ou simplement la timidité avait rendu la tache quasi imposssible, et avec les filles tout le temps en groupe..merci bien, là c'était moi qui trainait des pieds. Bien sûr il y avait d'autres solitaires, mais ho, je comptes pas ramasser les associaux et les détraqués du cerveau!

Je poussais un soupir d'ennui, et posait ma tête sur mes bras, le nez sur le livre. Attendre, la nuit et la routine du dodo. Au moins en dormant on s'en fout d'être tout seul. Dans ma tête j'imaginais comment les choses pouvait s'améliorer, (oui elles le pouvaient encore bien sur on vien de commencer l'année!), je pouvais compter sur un cadeau de la providence, un élan desesperé vers les associaux, ou ecrire sur le mur du dortoir une annonce "JH ch Cop", euh quoique non çà c'était carrément pathétique, à éviter à tout prix!

Tout çà ne menait nulle part, je me redressais donc, décidé à employer plus efficacement mon temps, à savoir commencer le problème de doses en Potions. Je commençais un brouillon, la tête encore pollu"e par mes pensées sociales, et voilà que forcément on me perturbais, non évidément il fallait pas qu'on me parles dix secondes plus tôt quand je glandais rien, nooon trop facile, c'était quand je me décidais enfin à bosser qu'on m'abordait. Une fille, à ma droite, qui fesais je ne sais quoi car je n'avais même pas fais gaffe à elle, s'était tournée vers moi, me montrait un truc ressamblant à un carnet dans le genre mauve ou violet, avec un espèce de personnage au look "touriste Allemand sur la Cote d'Azur".

-Excuse-moi, si tu devais choisir un nom ça serait quoi ?

Hé mais, oui, la Providence, j'avais bien fait de compter sur elle pour une fois tiens! Elle avait mis sur ma route une fille qui apparement n'en avit rien à faire des convenances abordant un inconnu comme çà. Etait-ce une stratégie de la part d'une solitaire pour grater l'amitié, ou elle me ddemandait sérieusement de proposer un prénom à son cahier? Je regardais le cahier en question: Un gros pingouin en short avec des lunettes flashy et ridicules, et la mention "Journal Intime" pour prévenir les gens que ah mince c'est un journal intime! Un petit cadena qui pendouillait à coté pour faire croire au secret bien protégé. HAHA hypocrisie du monde qui croit que s'épanche sur un papier guérit, et que tout le monde respecte le secret, au contraire, que font les gens quand on leur confie un secret? Les trois-quart des gens à qui on confie un secret le répétent, en demandant bien entendu de tenir le secret qu'ils n'ont pas tenu eux_mêmes et ainsi de suite... .

J'allais répondre que je n'avais aucune idée, que c'était marqué "intime" et par conséquent que c'était à elle de lui donner un nom. Mais j'avais pas envie finalement. Pour une fois que quelqu'un ne cause pas de cours ou d'emploi du temps.

-Et bien, je sens bien Niglace, pour nigaud et glace.

Je souriais content de ma bêtise, et commencer à rigoler intérieurement..pff..c'éatait franchement nul j'aurais pu trouver mieux. Bon j'espérais qu'elle le prendrait pas trop mal, le mieux aurait été qu'elle rigole aussi.